Les naturalistes qui aiment les chauves-souris traduisent le langage silencieux de la nuit

Nous nous sommes retrouvés dans les bois juste après le coucher du soleil par une soirée du début août. Le ciel était encore orangé au-dessus du parc provincial Rondeau, une bande de forêt carolinienne située près des rives du lac Érié, en Ontario, au Canada. Peu de temps après, tout a été lavé à la couleur du charbon de bois. C'était l'heure de pointe pour les piqûres de moustiques et pour l'observation des chauves-souris.

Entrevoir une chauve-souris dardante n’est pas chose aisée, même si le parc de 12,5 km2 en abrite six espèces. La petite chauve-souris brune et la chauve-souris blanche, parmi les plus grandes au Canada, sont rapides, silencieuses et faciles à rater, même lorsqu'elles volent au-dessus de la tête. Ceci est en partie dû au fait que les sons qu’ils émettent pour faire une écholocalisation - trouver une proie et esquiver des arbres - ont une fréquence qui nous dépasse. Parmi les espèces, les clics d'écholocalisation peuvent varier d'environ 20 à 200 kilohertz (kHz); les humains adultes ne peuvent généralement rien entendre au-dessus du bas de cette plage.

Donc, pour trouver des chauves-souris, nous avons dû déchiffrer leur code. Je me suis associé à Laura Penner et Olivia Pomajba, deux naturalistes brandissant une sorte de traducteur universel pour les chauves-souris. L'appareil a détecté et enregistré les fréquences utilisées par les chauves-souris pour faire une écholocalisation, puis les a converties en sons que nous pouvons envelopper nos oreilles.

Écoutez notre voyage dans le domaine des chauves-souris ci-dessus.